Hasior a toujours organisé ses diapositives, les mettait en séries thématiques et les travaillait continuellement; il les analysait, rassemblait et réorganisait - selon le sujet, l'aspect choisi de la réalité ou l'élément de liaison.

Pour l’artiste, partager les observations et les réflexions qui naissaient lorsqu’il photographiait, était tout aussi important que l’acte de photographier. Dans son appartement, il organisait un "cinéma" - diaporamas commentés (qu'il apellait également en plaisantant "le club d'une ville provinciale"). Il présentait les diaporamas à ses amis et connaissances, et y invitait également les amateurs d'art et les étudiants d'écoles artistiques.

La collection de Hasior qui compte plus de 20 mille diapositives en dit long sur l'artiste. Il nous apparaît comme un esthète sensible avec une connaissance culturelle, un historien de l'art avec une énorme capacité de l'association des phénomènes, ainsi qu'un homme de passion pour la vulgarisation et le partage de ses connaissances, pensées et expériences.

L'exposition présente une série intitulée "Poésie de bord de route" et embrasse les photographies de publicités et de slogans de propagande communiste remarqués sur les affiches, enseignes et panneaux de bord de route, qui éveillaient l'intérêt de Hasior pour leur contenu et leur contexte ainsi que leur forme artistique.

Helena Pitoń