On y trouve les célèbres étendards, des compositions spatiales, des sculptures faites de différents matériaux, d'objets d'usage quotidien, souvent de la camelote, qui prennent une nouvelle signification entre les mains de l'artiste. Affublées de titres métaphoriques, ingénieux et moqueurs, ces œuvres invitent à la réflexion sur le monde contemporain et l'art.

Marek Rostworowski, historien d’art écrit de l’artiste: « Hasior est un parent d'artistes poètes du Moyen Age tardif qui évoquaient un monde beau et terrifiant unissant la réalité avec la métaphore et l'au-delà, un monde destiné à charmer l'homme confronté à la réalité et rêvant de la dépasser - époque de Jérôme Bosch, de Breughel, des sorcières et des Espagnols aspirant au martyre. [...] Aucune chose n’est chez lui ce qu’elle est, mais elle est ce que peut y voir une imagination débridée. C’est d’autant plus une création que, dans les phrases de Hasior, les mots signifient autre chose que chaque mot en particulier.»

«Les œuvres de Władysław Hasior sont universelles. Elles sont aussi très polonaises. Elles sont liées au Podhale - sa culture, sa foi, son histoire, sa nature, avec ce qui décide du travail, ce qui définit le rythme de la vie, ce qui appartient à la tradition et au contemporain de cette terre – et ont une dimension universelle. Cette dimension universelle n’est pas un élément supplémentaire apparaissant à côté d’autres valeurs locales. Au contraire, tout ce que Hasior fait contient des éléments universels. » Ces paroles de Mariusz Hermansdorfer, tirées de l’introduction d’un catalogue d’exposition de l’artiste, semblent être une bonne synthèse de son œuvre. Władysław Hasior est décédé à Zakopane le 14 juillet 1999. Du vivant de l’artiste, la Galerie était un lieu de rencontre avec l’art. Dans la partie destinée aux expositions temporaires, on trouvait toujours des artistes contemporains – peintres, sculpteurs, photographes – présentant leurs œuvres.